Rejet d’une demande de la CPI

République tchèque

Czech republic - Act on International Judicial Cooperation in Criminal Matters 2013 EN

PART ONE OPENING PROVISIONS

Section 5 Protection of Interests of the Czech Republic
(1) International judicial cooperation cannot be provided to a foreign authority, if it would be contrary to the constitutional order of the Czech Republic, or to such provisions of the legal order of the Czech Republic, which must be abided without any exceptions.
(2) International judicial cooperation need not be provided, if it could result in harm to another significant protected interest of the Czech Republic; this does not apply for procedures according to Part five, unless substantial security interests or other similarly important fundamental protected interests of the Czech Republic are concerned.

PART THREE Individual forms of International Judicial Cooperation
Chapter I Legal Assistance
Sub-chapter 2 Providing Legal Assistance to Foreign Authorities

Section 53 Suspension of Execution of Actions of Legal Assistance
(1) The judicial authority competent to execute a request of a foreign authority for legal assistance may suspend execution of the requested action of legal, if its execution could imperil criminal proceedings conducted in the Czech Republic or if its execution is temporarily not possible with regard to specific circumstances of the case.
(2) The suspension of the action of legal assistance must be immediately notified to the foreign state. At the same time it must be informed of the reasons for the suspension and if possible, also about the supposed time it will be possible to execute the action of legal assistance.

Section 54 Refusal of Providing Legal Assistance
(1) Unless this Act provides otherwise, the judicial authority competent for execution of a request of a foreign authority for legal assistance will refuse execution of the requested action of legal assistance, if
a) the request of the foreign authority does not provide sufficient grounds for executing the requested action of legal assistance and the foreign state fails to supplement it within reasonable time despite being requisitioned to do so,
b) the requested action of legal assistance cannot be executed under the Czech law, or 34
c) execution of the requested action of legal assistance in prevented by another serious reason.
(2) Before refusing execution of the requested action of legal assistance the judicial authority will request an opinion of the central authority; this does not apply, if an international treaty enables direct contact between judicial authorities in the course of realization of legal assistance.
(3) Refusing execution of legal assistance must be immediately notified to the foreign state with stating reasons for the refusal.

PART THREE Individual forms of International Judicial Cooperation
Chapter II Extradition of Persons
Sub-chapter 2 Extradition to Foreign States

Section 89 Refusing Extradition Requests
(1) In case the Ministry receives an extradition request before the initiation of preliminary investigation, it will refuse this request if
a) the person concerned by the extradition died,
b) the person concerned by the extradition was not criminally liable under the Czech Law
with regard to his age,
c) the person concerned by the extradition may not be apprehended because of a privilege or immunity, which make him exempt from jurisdiction of authorities involved in criminal proceedings,
d) the place of stay of the person concerned by the extradition in the territory of Czech Republic is unknown,
e) the foreign state failed to supplement the request according to Section 88 (3), or
f) the extradition request was served after full force and effect of the decision that the person concerned by the extradition will be surrendered to another state according to Part five, Chapter II, or after authorization of extradition to another state, or after
authorization of surrendering to an international court authority.
(2) If the Ministry has doubts about whether or to what extent is the person concerned by the extradition exempted from jurisdiction of authorities involved in criminal proceedings, the Supreme Court will decide the matter upon its petition.

PART FOUR Cooperation with International Criminal Courts and Tribunals
Chapter I General Provisions

Section 152 Not Granting and Suspension of Execution of Request or Order
(1) The judicial authority will consult the international court, before not granting or partially granting its request or order, about the conditions, under which it would be possible to grant the request or order, including eventual correction or supplementation thereof
(2) The judicial authority may postpone execution of a request or order of an international court only after a previous consultation with the international court and only for a fixed time period; its duration will the judicial authority notify to the international court along with a notification of suspension of execution of the request or order. If a request or order of an international court referred to in Section 145 (1) (a) is concerned, it may do so only after a consultation with this international court.

Statut de Rome

Article 90 Demandes concurrentes

1. Si un État Partie reçoit de la Cour, conformément à l'article 89, une demande de remise et reçoit par ailleurs de tout autre État une demande d'extradition de la même personne pour le même comportement, qui constitue la base du crime pour lequel la Cour demande la remise de cette personne, il en avise la Cour et l'État requérant.

2. Lorsque l'État requérant est un État Partie, l'État requis donne la priorité à la demande de la Cour :

a) Si la Cour a décidé, en application des articles 18 ou 19, que l'affaire que concerne la demande de remise est recevable en tenant compte de l'enquête menée ou des poursuites engagées par l'État requérant en relation avec la demande d'extradition de celui-ci ; ou

b) Si la Cour prend la décision visée à l'alinéa a) à la suite de la notification faite par l'État requis en application du paragraphe 1.

3. Lorsque la Cour n'a pas pris la décision visée au paragraphe 2, alinéa a), l'État requis peut, s'il le souhaite, commencer à instruire la demande d'extradition de l'État requérant en attendant que la Cour se prononce comme prévu à l'alinéa b). Il n'extrade pas la personne tant que la Cour n'a pas jugé l'affaire irrecevable. La Cour se prononce selon une procédure accélérée.

4. Si l'État requérant est un État non Partie au présent Statut, l'État requis, s'il n'est pas tenu par une obligation internationale d'extrader l'intéressé vers l'État requérant, donne la priorité à la demande de remise de la Cour, si celle-ci a jugé que l'affaire était recevable.

5. Quand une affaire relevant du paragraphe 4 n'a pas été jugée recevable par la Cour, l'État requis peut, s'il le souhaite, commencer à instruire la demande d'extradition de l'État requérant.

6. Dans les cas où le paragraphe 4 s'applique mais que l'État requis est tenu par une obligation internationale d'extrader la personne vers l'État non partie requérant, l'État requis détermine s'il y a lieu de remettre la personne à la Cour ou de l'extrader vers l'État requérant. Dans sa décision, il tient compte de toutes les considérations pertinentes, notamment :

a) L'ordre chronologique des demandes ;

b) Les intérêts de l'État requérant, en particulier, le cas échéant, le fait que le crime a été commis sur son territoire et la nationalité des victimes et de la personne réclamée ; et

c) La possibilité que la Cour et l'État requérant parviennent ultérieurement à un accord concernant la remise de cette personne.

7. Si un État Partie reçoit de la Cour une demande de remise et reçoit par ailleurs d'un autre État une demande d'extradition de la même personne pour un comportement différent de celui qui constitue le crime pour lequel la Cour demande la remise :

a) L'État requis donne la priorité à la demande de la Cour s'il n'est pas tenu par une obligation internationale d'extrader la personne vers l'État requérant ;

b) S'il est tenu par une obligation internationale d'extrader la personne vers l'État requérant, l'État requis soit remet cette personne à la Cour soit l'extrade vers l'État requérant. Dans son choix, il tient compte de toutes les considérations pertinentes, notamment celles qui sont énoncées au paragraphe 6, mais accorde une importance particulière à la nature et à la gravité relative du comportement en cause.

Lorsqu'à la suite d'une notification reçue en application du présent article, la Cour a jugé une affaire irrecevable et que l'extradition vers l'État requérant est ultérieurement refusée, l'État requis avise la Cour de cette décision.

Article 93 Autres formes de coopération

4. Conformément à l'article 72, un État Partie ne peut rejeter, totalement ou partiellement, une demande d'assistance de la Cour que si cette demande a pour objet la production de documents ou la divulgation d'éléments de preuve qui touchent à sa sécurité nationale.